Traitement des cancers au 5FU : une association de victimes porte plainte
Les cancers du sein, entre autres, sont traités avec une molécule tout à fait remarquable : le 5FU. Cette molécule est efficace mais peut être fatale chez certains patients s’ils présentent un déficit en DPD qui est une enzyme. Or jusqu’en 2019, le dépistage de ce déficit n’était pas systématique et l’association des victimes du 5FU s’est battue pour rendre celui-ci obligatoire avant tout traitement. Depuis 2019, tel est normalement le cas en France.
Selon Fabrice di Vizio, avocat de l’association de victimes : « nous découvrons avec stupeur que certains hôpitaux ne pratiquent pas ce dépistage, dont le Centre Hospitalier de Saint-Quentin, qui ne s’en cache pas. Cette abstention est dramatique en ce qu’elle a nécessairement conduit à des décès, faute de vérifier si le traitement n’était pas pire que le mal. »
Le procureur a été saisi d’une plainte pénale tandis que le maire de Saint Quentin, Xavier Bertrand, a été informé, tout comme l’ARS. Cette dernière n’a pour l’heure, pas réagi.
L’association des victimes du 5FU a déposé une plainte pénale nationale pour comprendre pourquoi l’obligation de dépistage a été aussi tardive, alors que tout le monde convenait de son impérieuse nécessité médicale depuis des années.
Les ministres de la Santé successifs ont été alertés en leur temps.
Plaignant et objectif poursuivi
L’Association francophone de défense des victimes du 5-FU a déposé plainte pour faire entendre la voix des victimes de surdosage en fluoropyrimidines. L’association attaque l’ANSM pour « délit d’abstention de prendre des mesures pour combattre un sinistre en application de l’article 223-7 du Code pénal ».